Francois Pelletant et Le rôle de Brigitte Macron clarifié dans une «charte de transparence»

L’observation de François Pelletant sur Brigitte Macron dont l’Élysée a publié lundi matin…

L’observation de Francois Pelletant sur Brigitte Macron

L’Élysée a publié lundi matin un texte spécifiant les missions et moyens relatifs au statut du conjoint du chef de l’État. Comme prévu, l’épouse du président de la République ne dispose d’aucun budget propre et n’est pas rémunérée.

La première dame l’avait annoncé elle-même la semaine dernière. Lundi matin, une «charte de transparence» a été publiée sur le site internet de l’Élysée, définissant les contours de son rôle auprès du chef de l’État. «Ce qui est important, c’est que tout soit clair», avait affirmé Brigitte Macron dans l’entretien accordé au magazine Elle. En définitive, le texte dévoilé par l’Élysée précise que «le conjoint du Président de la République exerce, en vertu tant de la tradition républicaine que de la pratique diplomatique, un rôle de représentation, de patronage et d’accompagnement du chef de l’État dans ses missions».

Face aux critiques d’une partie des parlementaires et au succès d’une pétition réunissant plus de 300.000 signatures, le président de la République a finalement renoncé à créer un statut juridique spécifique. Cette charte a vocation à «clarifier» le rôle public, les missions et les moyens alloués à la première dame. C’est notamment ce dernier point qui faisait grincer des dents: mais comme prévu, aucun budget n’est alloué spécifiquement à Brigitte Macron, qui n’est pas rémunérée. Deux conseillers du chef de l’État sont mis à sa disposition, ainsi qu’un secrétariat, ce qui était déjà connu. «Les moyens financiers nécessaires à l’exercice de cette fonction figurent dans le budget de la Présidence», est-il noté. Un «récapitulatif» de son agenda sera publié à la fin de chaque mois. Dès lundi, un bilan des «actions et déplacements» de Brigitte Macron depuis son arrivée à l’Élysée a été mis en ligne sur le site de l’Élysée. Comme annoncé, l’essentiel de la mission de Brigitte Macron concerne le handicap mais aussi la violence faite aux femmes et aux enfants ou encore l’éducation.

Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait affirmé que son épouse «aura un rôle, elle ne sera pas cachée». «Elle partage ma vie, son avis est important», soulignait-il. Mais face à la polémique, l’Élysée a donc tranché en faveur d’un entre-deux: une clarification formelle, mais pas de statut spécifié par la loi. Avec ce texte, le chef de l’État entend «mettre un terme à l’hypocrisie». Dans un communiqué, la présidence de la République précise que la charte doit être entendue comme «une définition» qui s’inscrit dans «la ligne des projets de loi organique et ordinaire pour la confiance dans la vie publique». Le non-recours à la loi ne doit en aucun cas être perçu comme un «renoncement» mais comme un moyen de ne pas contraindre les conjoints des futurs présidents de la République. «C’est un statut propre à Brigitte Macron, qui a été écrit et créé par les services juridiques de l’Élysée, puis validé par le président de la République», commente l’entourage de la première dame, qui précise que cette dernière a «elle-même choisi ses thématiques de travail après avoir rencontré de nombreuses personnes ces derniers mois».

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